lundi 12 avril 2021

Pour qui Christ est-il mort ? (La Rédemption Particulière)

 



Introduction

Ce message est la suite logique dans ma série. Car si (comme je l’ai argumenté dans mon dernier message) Dieu choisit certains pour la vie et rejette d’autres pour la mort, il est logique que quand il envoie son Fils dans le monde, il ne l’envoie pas pour mourir pour les rejetés. Dieu le Père n’est pas illogique. Il n’envoie pas son Fils pour sauver des gens qu’il a déjà décidé de condamner. Et Dieu le Père n’est pas sadique. Il ne punit pas son Fils pour les péchés de gens qu’il punit en enfer à cause de ces mêmes péchés. Au contraire, le Père a envoyé le Fils dans ce monde pour mourir pour les gens qu’il avait déjà prédestiné à la vie éternelle. Cette idée s’appelle la rédemption particulière ou encore l’expiation limitée.

La rédemption particulière est le 3e point des 5 points du calvinisme. Il est sans doute le point calviniste le plus difficile à accepter. C’est pour cela qu’il y a des calvinistes à 4 points. C’est-à-dire qu’ils ne croient pas à la rédemption particulière. Ils croient à la rédemption universelle. Autrement dit, ils croient que Jésus est mort pour chaque être humain qui ait jamais existé ou qui existera.

C’est donc ici que je fais ma confession. J’étais, autrefois, un calviniste à 4 points. J’adhérais à la rédemption universelle (qu’on appelle aussi je crois l'amy-ral-disme ou encore la doctrine de Saumur). Je croyais au 5 points de calvinisme sauf un. Je rejetais cette doctrine de la Rédemption Particulière. Et un jour j’ai lu dans un magazine chrétien une revue d’un livre du puritan John Owen et la personne qui a écrit la revue à lancé un défi. « Si vous êtes un calviniste à 4 points et que vous lisez ce livre, vous deviendrez un calviniste à 5 points ».

Ce défi m’a troublé. Je ne voulais pas lire le livre, car je n’avais pas envie de croire en la Rédemption Particulière. Cette idée allait à l’encontre de toute mon éducation et instruction chrétienne. Je n’arrivait pas à accpeter l’idée que Dieu aurait exclu certaines personnes de son plan de salut, même si je croyais à la prédestination. Ce n’est pas très cohérent, je sais, mais l’idée était inacceptable pour moi. Cependant, il y avait cette voix intérieur qui disait, ne veux-tu pas savoir la vérité biblique ? Qu’est-ce que tu as à craindre ? Si cette idée est fausse, au moins tu le sauras, et tu pourrais la réfuter. Mais si elle est vraie, ne veux-tu pas le savoir ? Ne veux-tu pas mettre tes traditions à l’épreuve de la vérité biblique ?

Alors, j’ai acheté le livre et, en effet, je suis devenu un calviniste à 5 points. Je crois qu’il est impossible de lire le livre et de ne pas le devenir, car les preuves bibliques sont irréfutables. Ce livre s’appelle en français Sa Vie par Sa Mort de John Owen. Je vous la recommande vivement. Certains des points dans ce message viennent de ce chef-d’eouvre de John Owen.

https://maisonbible.fr/fr/49959-vie-par-sa-mort-la-9782924773185.html


1. Quelles sont nos différences ?

L’histoire commence bien, car tous les chrétiens (calvinistes, non-calvinsites, catholiques, orthodoxes etc.) sont d’accord pour dire que Jésus Christ est venu dans le monde pour sauver des pécheurs. Et il est normal que nous soyons tous d’accord, car c’est ce que la bible dit souvent  : Matt. 18:11 : Car le Fils de l'homme est venu sauver ce qui était perdu. 1 Tim. 1:15 : C'est une parole certaine et entièrement digne d'être reçue, que Jésus Christ est venu dans le monde pour sauver les pécheurs.

Précisons donc ce que nous entendons par le mot « sauver ». Si nous lisons le verset 16 de 1 Timothée, nous voyons que pour Paul, être sauvé, c’est avoir la vie éternelle. Mais j'ai obtenu miséricorde, afin que Jésus Christ fît voir en moi le premier toute sa longanimité, pour que je servisse d'exemple à ceux qui croiraient en lui pour la vie éternelle. Etre sauvé donc c’est avoir la vie éternelle. C’est donc être pardonés de tous nos péchés et être acceptés par Dieu qui nous donne la vie éternelle en son Fils. Nous sommes donc tous d’accord pour dire que Jésus est venu dans ce monde pour sauver (donc donner la vie éternelle) aux pécheurs.

Mais, ensuite, l’historie se gâte. Car, les non-calvinistes disent que ces versets concernent tous les pécheurs sans exception. C’est la rédemption universelle. Jésus est venu dans ce monde pour sauver tous les pécheurs sans aucune exception. Les partisants d’une rédemption universelle (arminiens, catholiques, othodoxes etc) disent que Christ est mort sur la croix afin de donner la vie éternelle à tous les pécheurs sans aucune exception. Il est mort pour Judas, pour pharaoh, pour les victimes du déluge, pour les habitants de Sodome, pour Jezebel, pour le prêtre amonnite, pour Hitler, pour l’antéchirst etc etc. Il est mort pour ceux qui vont au ciel et pour ceux qui vont en enfer. Tous sont les objets de l’amour de Dieu. Tous sont les bénéficiaires du sacrifice de Jésus.

Mais, là, le calviniste que je suis demande : si Jésus est mort pour sauver tous les pécheurs sans aucune exception, alors pourquoi ne sont-ils pas tous sauvés ? Pourquoi tous n’ont-ils pas le vie éternelle ?

Pire, si Dieu a envoyé Jésus dans le monde pour sauver tous les pécheurs et si Christ est mort pour tous, puisque tous ne sont pas sauvés, alors cela signifie que Christ est mort en vain pour certains. Dans ce cas, Christ a échoué dans la mission que Dieu lui a donné. Car Dieu lui a envoyé dans le monde pour sauver tous les pécheurs, n’est-ce pas ? Jésus a donc échoué dans son œuvre la plus importante, à savoir sauver tous les pécheurs.

Selon cette idée, Christ a tenté de faire ce qu’il n’a pas pu faire. Christ a essayé d’obtenir ce qu’il n’a pas pu obtenir. Christ a voulu ce qu’il n’a pas acquis. Christ connaît l’échec. S’il est venu dans ce monde pour mourir afin de sauver tous les pécheurs sans aucune exception, alors n’ayons pas peur des mots, Jésus est clairement un echec.

D’ailleurs, certains arminiens n’hésitent pas à le dire. Noël Smith (Professeur de théologie à Baptist Bible Collège, Missouri a affirmé (en parlant du libre-arbitre de l’homme) ceci : « L’enfer est un monument gigantesque et horrible pour témoigner de l’échec de Dieu pour sauver les millions qui s’y trouvent. Dieu a fait tout ce qu’il a pu pour les sauver, mais il a échoué ».

Mais quel Dieu est un échec ? Quel passage de la bible enseigne que dans son œuvre la plus importante, Jésus est un échec ? Car je connais des passages qui dit que Jésus n’échouera pas. Dans Esaïe (écrit 700 ans avant Jésus) Dieu affirme que Jésus réussira sa mission. Ch. 42. Voici mon serviteur, que je soutiendrai, Mon élu, en qui mon âme prend plaisir. J'ai mis mon esprit sur lui; Il annoncera la justice aux nations. Il ne criera point, il n'élèvera point la voix, Et ne la fera point entendre dans les rues. Il ne brisera point le roseau cassé, Et il n'éteindra point la mèche qui brûle encore; Il annoncera la justice selon la vérité. Il ne se découragera point et ne se relâchera point, Jusqu'à ce qu'il ait établi la justice sur la terre, Et que les îles espèrent en sa loi. Ce passage exclut l’idée que le Fils de Dieu échouera comme serviteur du Père dans sa mission.

Heureusement, certains non-calvinistes refusent de dire que Dieu échoue. Ils refusent de parler d’un Fils de Dieu qui est un échec dans l’oeuvre que le Père lui a donné. Je les rejoins sur ce point. Mais dans ce cas comment répondent-ils à la question : si Jésus est mort pour sauver tous les pécheurs sans aucune exception, alors pourquoi ne sont-ils pas tous sauvés ? Et c’est là que les choses deviennent floues. Ils répondent qu’en réalité, Jésus n’est pas mort pour sauver tous les pécheurs, mais il est mort pour rendre le salut disponible, possible, accessible pour tous les pécheurs.

Mais là j’ai 2 remarques :

1. Ce n’est pas ce qu’ils ont dit au début. Pour répondre à la question, ces non-calvinistes sont obligés d’abandonner leur discours biblique d’origine. Leur prémière affirmation (avec laquelle nous étions d’accord) était que Jésus Christ est venu dans le monde pour sauver des pécheurs, Tim. 1:15. Mais, là ils disent que Jésus est venu pour rendre le salut disponible. Mais ce n’est pas la même chose, car sauver quelqu’un et rendre le salut disponible pour quelqu’n n’est pas du tout la même chose.

Par exemple, pour illustrer. Si je suis dans la mer en train de me noyer, un sauveur plonge dans l’eau et me tire sur le sable et me réssuscite. Je suis sauvé. Il m’a sauvé. Il est mon sauveur. Par contre, celui qui rend mon salut disponible me lance une bouée de sauvetage pour que je la saissise (ou pas). Le rôle du sauveur n’est pas du tout le même et les conséquances pour celui qui se noie ne sont pas du tout les mêmes. Ainsi, si ce que disent les non-calvinistes est vrai, alors Jésus n’est pas le Sauveur du monde, mais le fournisseur du salut pour le monde.

2. Ce n’est pas ce que la bible dit. La bible ne dit jamais que Jésus rend le salut disponible ou possible. Elle dit toujours que Jésus sauve. Matt. 18:11 : Car le Fils de l'homme est venu sauver ce qui était perdu. 1 Tim. 1:15 : C'est une parole certaine et entièrement digne d'être reçue, que Jésus Christ est venu dans le monde pour sauver les pécheurs. Matt. 1:21. Tu lui donneras le nom de Jésus; c'est lui qui sauvera son peuple de ses péchés (L’ange ne dit pas que Jésus rendra le salut possible pour son peuple)

Ceci est très dommage, car nous avons tous commencé par être bibliques. Nous avons tous commencé en disant que Jésus-Christ est un Sauveur, que Jésus est venu pour sauver. Et nous, calvinistes, affirmons toujours cette vérité. Mais l’insistance des non-calvinistes à dire que Jésus sauve tous les pécheurs sans exception rend leur première affirmation trompeuse. Car c’est en posant quelques questions que nous voyons qu’ils ne croient pas que Jésus soit un Sauveur, ni qu’il soit venu pour sauver. Non, ils croient que Jésus est venu pour rendre le salut disponible. Ainsi, selon eux, Jésus n’est pas le Sauveur de tous les pécheurs, mais le fournisseur du salut pour ces pécheurs. Ainsi, ils ont un Sauveur qui fournit le salut à tous. Ainsi, ils ont un Sauveur qui ne sauve personne. Le sauveur des calvinistes sauve des gens. Il leur donne vraiment la vie éternelle. Le sauveur des non-calvinistes ne sauve personne.

Quand j’ai discuté avec un non-calviniste sur ce sujet, il m’a expliqué que c’est normal que Jésus ne sauve personne, car le pécheur doit croire en Jésus pour être sauvé. C’est par la foi que ce que Christ a rendu disponible pour le pécheur devient une réalité pour le pécheur. Et il a cité Jean 3:16. Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique afin que quiconque croit ne périsse point mais qu’il ait la vie éternelle. C’est lorsque quelqu’un croit à l’évangile que ce qui était disponible ou posssible pour lui en Christ devient une réalité en Christ. C’est grâce à sa foi en Jésus qu’il est réellement padonné et donc qu’il obtient la vie éternelle. Ainsi, par sa foi, Jésus devient son sauveur.

Et les non-calvinistes illustrent cette idée ainsi. Le sang de Jésus c’est comme de la dynamite. Tout le pouvoir est là. Il suffit d’une étincelle pour allumer la mêche et faire exploser toute cette puissance pour le salut. Et lhomme par sa foi allume la mêche qui rend le sang de Jésus efficace pour le pardon de ses péchés et sa vie éternelle. Quand un pécheur croit au sacrifice de Jésus, les effets du sacrifice qui étaient disponibles pour lui deviennent efficaces et puissants pour le sauver.

Le problème que j’ai avec cette idée est que si elle est vraie, cela signifie que l’élément déterminant dans mon salut c’est moi qui le fournit, pas Jésus. Jésus est la dynamite, mais c’est moi qui dois allumer la mêche. Jésus me lance la bouée, mais c’est moi qui dois la saisir.

Autrement dit, la mort de Jésus est inutile pour sauver le pécheur, sans une participation du pécheur. Cela signifie que le sang de Jésus est sans pouvoir pour sauver qui que ce soit, sans l'activité des hommes. Son œuvre sur la croix n’accomplit rien pour sauver une personne, sans la contribution de l’homme. Son pardon des péchés est inexistant, sans une décision humaine. Bref, selon cette idée, le sang du Fils de Dieu est inefficace pour me sauver, sans que je n’y ajoutes quelque chose qui vient de moi. C’est ma participation qui est déterminante dans mon salut. C’est le pécheur qui fait basculer la balance en sa faveur.

Car, certes je suis potentiellement justifé devant Dieu grâce au sacrifice de Jésus, mais comme tout pécheur. Tous ceux qui sont en enfer sont aussi potentiellement justifiés. C’est le pécheur, par sa foi, qui donne du mérit et de l’efficacité au sang de Jésus Christ, pour sa rédemption, sa justification et le pardon de tous ses péchés et donc sa vie éternelle. La dynamite est là, disponible pour moi, mais c’est à moi d’allumer la mêche. Certes, ma contribution est infime, par rapport à ce que Dieu a fait pour moi, mais si infime qu’elle soit, ma contribution est l’ingrédient déterminant dans mon salut.

Je suis désolé, mais aucun verset de la bible n’enseigne l’idée épouvantable que ma foi rend efficace le sang de Jésus. Aucun verset n’enseigne l’idée abominable que ma foi active le pouvoir du sacrifice de Jésus. Aucun verset n’enseigne l’idée détestable que la foi du pécheur est l’étincelle nécessaire à l’efficacité du sang du Fils de Dieu. Aucun.

Quand on affirme que l’homme par ses propres forces spirituelles rend efficace le sang du Fils de Dieu, on n’est pas loin du blasphème. Don Fortner (un pasteur baptise pendant 40 ans) appelle cette idée « la doctrine la plus hideuse qui existe ». Je dis que c’est une idée qui vient directement de l’abîme de l’enfer. C’est une invention démoniaque. Et hélas j’y ai cru. Que Jésus me pardonne d’avoir insulté le pouvoir infini de son sang, ainsi. Ce pouvoir est infini et réel, pas possible ou disponible, mais réel et efficace. La dynamite n’est pas dépendante de moi pour exploser. Le sang de Jésus n’a pas besoin de moi - pécheur - pour être efficace à mon égard. Quelle horreur !


Attention. Bien sûr qu’en tant que calviniste, je crois que pour être sauvé, il faut croire au sacrifice de Jésus. Tant que je ne crois pas l’évangile, je ne suis pas sauvé, selon Jean 3:16. Mais ce n’est pas ce que nos amis non-calvivistes disent. Nous devons être très précis sur ces questions. Les non-calvinistes disent que c’est ma foi qui rend le sacrifice de Jésus efficace à mon égard. Ma foi est l’étincelle qui est nécessaire pour faire exploser la dynamite de mon salut. Sans ma foi, le dynamite n’explose pas.

Or, bien que je croie que je dois croire en Jésus pour être sauvé, je ne crois pas du tout que ma foi en Christ est nécessaire pour rendre son sacrifice efficace à mon égard. Au contraire, je crois exactement le contraire. Je crois que c’est parce que son sacrifice est efficace à mon égard que j’y crois.

Si je reprend à mon compte l’illustration de la dynamite. Ce n’est pas moi qui allume la mêche. La mêche a été allumée par Jésus à sa réssurection. Et c’est parce que la dynamite explose en moi que je prend feu. Le feu en moi est la foi que Christ a obtenu pour moi sur la croix. Car L’argumentation de Paul est de dire que puisque Dieu nous a donné son Fils comme sacrifice, il nous donnera tout le reste avec lui, foi, répentance, nouvelle naissance etc. Lui, qui n'a point épargné son propre Fils, mais qui l'a livré pour nous tous, comment ne nous donnera-t-il pas aussi toutes choses avec lui ? Rom. 8:32. En lui Dieu nous donne tout. Tout ce qu’il nous faut se trouve en Jésus. Or, c'est par lui que vous êtes en Jésus Christ, lequel, de par Dieu, a été fait pour nous sagesse, justice et sanctification et rédemption, afin, comme il est écrit, Que celui qui se glorifie se glorifie dans le Seigneur. 1 Cor. 1:30.

Ainsi, je crois en l’efficacité réelle du sacrifice de Jésus. Je ne crois pas en l’efficacité de ma foi en lui, car ma foi est pleine d’incrédulité. Non, je crois en l’efficacité de son sacrifice pour moi. Car son sacrifice est parfait. Son sang est d’un mérite infini pour moi, sans ma foi. Son sang est d’une valeur infinie, sans ma co-opération. Et son sang est d’une efficacité infinie pour moi sans que je n’y ajoute quoi que ce soit de moi-même.

Ce raisonnement est le même que pour la foi et les œuvres. Par exemple, ce n’est pas parce que je fais de bonnes oeuvers que je suis justifié devant Dieu. Non, c’est exactement le contraire. C’est parce que je suis justifié devant Dieu que je fais des bonnes œuvres. Et ca change tout. De même, ce n’est pas parce que je crois au sacrifice de Jésus que cela rend son sacrifice efficace à mon égard. Non, c’est exactement le contraire. C’est parce que son sacrifice est efficace à mon égard que j’y crois. Et ça change tout.

Donc, pour que cela soit bien clair, ce n’est pas parce que j’y crois que le sang de Jésus devient efficace pour moi. Non, c’est parce que le sang de Jésus est efficace pour moi que j’y crois.

Le Père m’a choisi. Donc Jésus est mort pour me racheter et le Père me donne tout en lui. Tout, y compris ma foi. Ainsi, c’est parce que le sang de Jésus est efficace pour moi que j’y crois.

Pour finir sur le sacrifice de Jésus et la foi, je voudrais utiliser une argumentation de John Owen pour montrer que le raisonnement des non-calvinistes sur la nécessité de croire ne tient pas.

C’est ce que j’appelle la question qui tue. Elle met en lumière la contradiction logique dans la réponse de l’arminien à la question : si Christ est mort pour tous, pourquoi ne sont-ils pas tous sauvés ? J’ai déjà fait une vidéo sur cette question, alors je vais à l’essentiel ici.

Si Christ est mort pour le pardon de tous les péchés de tous les pécheurs, pourquoi ne sont-ils pas tous sauvés, car puisqu’il est mort pour le pardon de tous les péchés de tous les pécheurs, alors tous leurs péchés sont pardonnés, nest-ce pas ?

Nous avons vu que l’arminien répond. C’est à cause de leur incrédulité. C’est parce qu’ils ne croient pas l’évangile qu’ils ne sont pas tous sauvés.

Mais cette réponse est surprenante. Et suscite une autre question.

Son incrédulité n’est-elle pas un péché aussi ?

Si l’arminien répond. Non. Son incrédulité n’est pas un péché, alors dans ce cas, tous les pécheurs sont sauvés. Car si l’incrédulité n’est pas un péché, elle ne peut pas les empêcher d’être sauvés, car nous avons déjà dit que tous leurs péchés sont pardonnés.

Donc, l’arminien répond. Oui. Son incrédulité est un péché.

Mais si Christ est mort pour le pardon de tous les péchés de tous les pécheurs, alors il est mort pour le péché de l’incrédulité aussi, puisqu’il est mort pour tous les péchés de tous les pécheurs. Alors, pourquoi ne sont-ils pas tous sauvés. Car tous leurs péchés sont pardonnés. Puisque Christ est mort pour le pardon de tous les péchés de tous les pécheurs, y compris le péché de l’incrédulité.

Vous voyez la contradiction logique dans laquelle l’arminien se trouve en disant que Jésus est mort pour le pardon de tous les péchés de tous les pécheurs, mais aussi que tous les pécheurs ne sont pas sauvés ? Les 2 affirmations sont contradictoires.

Bref, si Christ n’est pas mort pour le pardon du péché de l’incrédulité de tous les pécheurs, alors aucun pécheur ne sera jamais sauvé. Car il resterait un péché non-pardonnés à tous. Celui de l’incréduilté. Mais nous savons que cela est faux. Des pécheurs sont sauvées.

Mais si Christ est mort pour le pardon du péché de l’incrédulité de tous, alors il n’y a aucun péché qui puisse les empêcher d’être sauvé, car tous leurs péchés sont pardonnés, n’est-ce pas ? Y compris le péché de l’incrédulité. Il n’y aura aucun pécheur en enfer, car tous ses péchés sont pardonnés. C’est l’universalisme. Mais nous savons que cette idée est fausse. Il y a des pécheurs en enfer.

Non, ces 2 idées sont fausses. La vérité est que Dieu choisit ses élus. Il leur donne à Jésus et Jésus meurt pour le pardon de tous les péchés de tous ses élus, y compris pour le pardon du péché de l’incrédulité. Et puisque Jésus est mort pour le pardon des tous les péchés de ses élus, rien ne peut empêcher à ces élus d’être sauvées, car tous leurs péchés sont pardonnés.

Voilà donc pour les différences les plus importantes concernant ce que les Calvinistes et non-calvinistes croient sur les bienfaits de la mort de Jésus.


2. Que croyons-nous ?

L’idée que Christ n’est pas mort pour tous les pécheurs semble tellement anti-biblique pour certains chrétiens que je vais maintenant expliquer notre position.

La première chose que je veux dire est que cette doctrine n’est pas une nouveauté dans le protestantisme. Au contraire, les idées calvinsites (sur le libre-arbitre notamment) se trouve dans les premières confessions des nouvelles églises réformées. Ce qui prouve que les églises de la Réforme protestante étaient des églises calvinistes dans leur théologie. Les non-calvinistes se trouvent donc du côté de l’église catholique et non pas du côté des protestants historiques sur ces questions. Ce fait devrait les intrepeller, n’est-ce pas ?

Mais c’est surtout dans les décisions arrêtées lors du synode de Dordrecht en 1619 que nous trouvons un résumé des 5 points du calvinisme. D’ailleurs le livre de John Owen Sa Vie par Sa Mort qui traite de ce sujet précisément date lui de 1648. Donc, soyez rassuré, cette doctrine n’est pas une nouveauté dans le protestantisme, bien au contraire.

Quelle est cette doctrine donc ? Pour qui Jésus est-il mort selon le calvinisme.

Nous disons que la mort de Christ (et donc son œuvre de rédemption) est limitée dans son intention. Attention. Nous ne disons pas que l’oeuvre de Christ est limitée dans sa valeur ou dans son efficacité. Nous venons de voir que ce sont les non-calvinistes qui croient cela. Nous disons que son sacrifice est d’une valeur infinie et d’une efficacité infinie et pourrait facilement sauver chaque pécheur sans exception si tel avait été la volonté de Dieu.

Nous disons que le sacrifice de Jésus est limité dans sa visée. Bref, que Jésus n’est pas mort pour chaque pécheur sans exception, car Dieu ne voulait pas sauver chaque pécheur sans exception. Car, (comme je l’ai dit dans mon message précédent), Dieu veut montrer sa grâce et aussi sa justice, Romans 9. Ainsi, il sauve certains et condamne d’autres. Jésus est mort pour sauver certains pécheurs en particulier pour glorifier sa grâce. Son œuvre de rédemption sur la croix est particulière. D’où le nom Rédemtion particulière.

On peut illustrer cette idée en disant que le salut est comme un pont que Dieu a construit pour franchir le fleuve de nos péchés. Les arminiens voient ce pont comme étant très large, mais qui s’arrête sans toucher l’autre rive du fleuve. C’est à toi de faire un petit saut pour atteindre l’autre rive. Alors que les calvinistes voient ce pont comme étant très étroit, mais qui traverse le fleuve totalement.

Les non-calvinistes limite l’efficacité du sang de Jésus . Nous limitons son intention.

Avant d’étudier ce que la bible dit sur ce que le sacrifice de Jésus a accomplit, il faut tout d’abord étudier ce que la bible dit sur le but pour lequel Jésus est venu se sacrifier. Il ne faut pas mettre la charrette avant les beoufs, n’est-ce pas. Et je dois dire que c’est mon expérience que la plupart des arminiens ne se pose jamais la question. Mais nous devons commencer par cela.

Qu’est-ce que le sacrifice de Jésus devait accomplir ? Quelle était le but, l’objectif, l’intention du Père en envoyant son Fils bien-aimé dans le monde comme sacrifice ? Quel objectif Jésus avait-il en venant dans le monde pour se sacrifier ? C’est par là qu’il faut commencer.

Je pense que nous pouvons tous être d’accord pour dire que l’objectif de l’un ne pouvait pas être différent de l’objectif de l’autre, n’est-ce pas ? On ne peut pas introduire un désaccord dans la trinité, selon lequel le Père avait un objectif en envoyant son Fils dans le monde, mais que le Fils en avait un autre. Non, le Père et le Fils était en totale harmonie concernant l’oeuvre que Jésus devait accomplir. C'est pourquoi Christ, entrant dans le monde, dit: Tu n'as voulu ni sacrifice ni offrande, Mais tu m'as formé un corps; Tu n'as agréé ni holocaustes ni sacrifices pour le péché. Alors j'ai dit: Voici, je viens (Dans le rouleau du livre il est question de moi) Pour faire, ô Dieu, ta volonté. Héb. 10:5s.

Et je pense que nous pouvons tous être d’accord pour dire que le Fils a accompli la mission, l’oeuvre, l’objectif que le Père lui a donné à accomplir, n’est-ce pas ? Y-a-t-il vraiment des chrétiens qui veulent soutenir l’idée que le Père a une raison d’être déçu par ce que son Fils a accompli, car il n’a pas accompli exactement ce pour quoi le Père l’a envoyé dans le monde ?

Non. Moi, je refuse cette idée insultante envers le Fils. Jésus est venue faire l’oeuvre que le Père lui a donné et il l’a réussi, il a accompli cette œuvre. Il a fini cette œuvre. C’est pour cela que sur la croix il proclame Tout est accompli, Jean 19:30. Et encore il dit Je t'ai glorifié sur la terre, j'ai achevé l'oeuvre que tu m'as donnée à faire Jean 17 : 4.

Donc, nous sommes d’accord pour dire que le Père et Jésus avait le même objectif et que Jésus a accompli cet objectif.

Quelle était donc cette objectif, cette œuvre ? Rendre le salut disponible pour tous les pécheurs sans exception ou sauver certains pécheurs en particulier ?

Nous disons que l’intention du Père en envoyant Jésus dans le monde était qu’il obtienne le salut de certains pécheurs en particulier. Non pas qu’il rende le salut disponible pour tous, mais qu’il procure le salut pour certain. Bref qu’il sauve certains pécheurs vraiment. Qu’il donne à ces pécheurs en particulier la vie éternelle.

Jésus n’a pas jeté la bouée de sauvetage à tous les naufragés pour qu’elle leur soit disponible et qu’ils aient la possibilité de la saisir et donc de se sauver du noyade. Non, Jésus a plongé dans l’océan et a trainé des naufragés en particulier vers la plage où il les a réssuscités.

Le langage biblique n’est pas d’un salut rendu disponible par Jésus, mais d’un salut accomplit, au prix de son propre sang, une fois pour toute.

Par sa connaissance mon serviteur juste justifiera beaucoup d'hommes Esaïe 53:11. Cette propétie (écrit 700 ans avnt la naissance de Jésus) ne dit pas qu’il rendra la justification des hommes disponible, mais qu’il les justifiera.

Tu lui donneras le nom de Jésus; c'est lui qui sauvera son peuple de ses péchés (L’ange ne dit pas que Jésus rendra le salut possible pour son peuple, mais qu’il sauvera son peuple) Matt. 1:21.

Il est entré une fois pour toutes dans le lieu très saint, non avec le sang des boucs et des veaux, mais avec son propre sang, ayant obtenu une rédemption éternelle, (et non pas « ayant rendu disponible une rédemption éternelle ») Heb 9:12. Et il y a beaucoup d’autres passages comme ceux-ci.

Voilà l’oeuvre que le Père a donné à Jésus. Et nous disons que Jésus a accompli l‘œuvre du Père à la perfection. Ainsi, le Père est éternellement satisfait de son Fils.

Après avoir vu l’objectif de la mort de Jésus, maintenant nous devons considérer le contexte biblique de la mort de Jésus. Car, le sacrifice de Jésus vient dans le contexte des sacrifices d’animaux que Dieu avait mis en place en Israël dès le début. Or, que savons-nous sur ces sacrifices et le rôle du sacrificateur ?

Nous savons que les sacrifices en Israël n’étaient pas pour chaque pécheur sur terre, mais pour les pécheurs en Israël seul. Dieu n’envoie pas de prophètes pour annoncer aux autres nations que ce culte et ces sacrifices existent. Ils les laisse dans l’ignorance, sauf pour quelques rares exceptions. Il y a déjà un choix qui est fait par Dieu pour couvrir les péchés de son peuple hébreu seul.

Certains diront que ça c’est l’Ancien Testament. Mais nous voyons les mêmes faits aujourd’hui, n’est-ce pas ? Tous n’ont pas entendu parlé du sacrifice de l’Agneau de Dieu. Si Dieu veut sauver tous les pécheurs sans exception et si Jésus est mort pour le pardon de tous leurs péchés, il semble illogique de sa part de ne pas envoyer vers eux des prophètes ou même des anges pour leur annocer cette nouvelle, non ? Car, selon Romans 10 : 13 – 17 il leur est impossible d’être sauvé sans entendre parler de Jésus.

Concernant spécifiquement le ministère du sacrificateur, nous voyons 3 étapes dans sa sacerdoce, selon Lévitique 16.

(i) Le sacrificateur sacrifie l’animal qui représente le peuple.

(ii) il entre dans le sanctuaire et offre du parfum à Dieu.

(iii) Une fois la bête égorgée, le sacrificateur asperge le sang sur le propitiatoire pour le pardon des péchés du peuple dehors. Cette étape est l’intercession de la part du sacrificateur en faveur du peuple.

Or, Christ est le Souvérain Sacrificateur et aussi l’Agneau de Dieu. Autrement dit, il est le sacrificateur et aussi le sacrifice. Et son minsitère respecte ces 3 étapes, car il est l’accomplissement de la loi.

(i) En tant que Souvérain Sacrificateur, il offre comme parfum une prière sacerdotale à Dieu, Jean 17.

(ii) Il s’offre comme sacrifice en versant son sang, Jean 19:35.

(iii) Il entre dans la présence de Dieu comme l’Agneau immolé et Souvérain Sacrificateur pour intercéder pour ceux pour qui il est mort. Car Christ n'est pas entré dans un sanctuaire fait de main d'homme, en imitation du véritable, mais il est entré dans le ciel même, afin de comparaître maintenant pour nous devant la face de Dieu, Héb. 9:24.

Or, ce qui est intéressant à constater pour notre sujet est que quand Jésus offre sa prière sacerdotale comme Souvérain sacrificateur dans Jean 17 avant de s’offrir comme sacrifice, il dit expréssement qu’alors qu’il prie pour ses disciples, il ne prie pas pour le monde. C'est pour eux que je prie. Je ne prie pas pour le monde, mais pour ceux que tu m'as donnés, parce qu'ils sont à toi (V 9). Le contraste que Jésus fait dans sa prière est entre les personnes que Dieu lui a donné et les autres que Dieu ne lui a pas donné. Les rejetés donc. Ceux-là il les appelle, le monde. Et il les exclut de sa prière.

Or, si Jésus est sur le point de s’offrir comme sacrifice pour le monde, (donc dans le contexte pour ceux que le Père ne lui a pas donné), pourquoi refuse-t-il de prier pour le monde dans sa prière sacerdotale ? Est-ce que l’on doit conclure que les objets de son sacrifice sont différents des objets de son intercession ? Si oui, nous demandons où on trouve cette coupure dans l’eouvre du sacrificateur dans l’AT ?

Ou est-ce que nos amis arminiens veulent vraiment soutenir l’idée que le Fils de Dieu donnerait sa vie pour des personnes pour qui il a refusé de prier ? Qu’est-ce qui est plus facile : de prier pour quelqu’un ou de mourir pour cette personne ? C’est clairement plus facile de prier pour elle. Et pourtant Jésus refuse de prier pour certaines personnes. Il est insensé d’enseigner qu’ensuite il a donné sa vie pour ces mêmes personnes pour qui il a délibérement réfusé de prier dans sa prière sacerdotale.

De même aujourd’hui, le même problème se présente, car Jésus intercède en ce moment au ciel. Christ est mort; bien plus, il est ressuscité, il est à la droite de Dieu, et il intercède pour nous! Rom. 8:34. Il est notre avocat, notre médiateur auprès du Père. Et qui sont les objets de son intercession ? Le contexte nous le dit. Il suffit de lire le verset précédent. Qui accusera les élus de Dieu? C'est Dieu qui justifie! Jésus intercède pour ces élus. Tout le contexte le montre. Et ce sont ces mêmes élus dont Paul dit quelques versets plus tôt : Ceux qu'il a prédestinés, il les a aussi appelés; et ceux qu'il a appelés, il les a aussi justifiés; et ceux qu'il a justifiés, il les a aussi glorifiés. Ceux pour qui Jésus intercède sont les élus qui ont été prédestinés et qui seront donc glorifiés. Notons qu’il n’y a rien dans ce passage sur leur foi. Rien sur ce que Dieu aurait vue en eux dans l’éternité passée et qui serait la raison de leur élection. Bien au contraire, tout est présenté ici comme étant l’eouvre de Dieu seul.

La même question se pose donc. Est-ce que nos amis arminiens veulent vraiment soutenir l’idée que le Fils de Dieu donnerait sa vie pour des personnes pour qui il n’intercède pas au ciel ? Si oui, nous demandons où on trouve cette idée dans la bible et où on trouve cette coupure dans l’oeuvre du sacrificateur dans l’AT ? Sils disent, au contraire que Jésus s’est offert pour tous et donc qu’il intercède maitenant au ciel pour tous, même pour ceux qui vont en enfer, alors la seule conclusion qu’il leur reste est d’enseigner que Dieu le Père n’exauce pas l’intercession de son Fils. Le Fils prie le Père pour ces âmes et le Père réfuse de l’exaucer. Le Fils plaide son sang pour le pardon de leurs péchés, mais le Père reste insensible aux supplications de son Fils bien-aimé. Est-ce que nos amis arminiens veulent vraiment soutenir cette idée insultante envers Jésus ? Est-ce qu’ils veulent vraiment mettre en cause ainsi l’efficacité de son intrecession ? Moi, je refuse.

Non, voilà l’explication de tout ceci. Dieu élit un peuple. Ensuite, il envoie son Fils dans le monde pour racheter son peuple. En tant que Souvérain Sacrificateur, Jésus offre une prière sacerdotale pour ce peuple. Ensuite, en tant qu’Agneau de Dieu, il se donne comme sacrifice pour le pardon de tous les péchés de ce peuple. Ainsi il sauve ce peuple. Désormais, il intercède pour eux et pour eux seul. Ainsi, il assure leur salut éternel, car le Père exauce toujours son Fils bien-aimé. Heb. 7:25 : C'est aussi pour cela qu'il peut sauver parfaitement ceux qui s'approchent de Dieu par lui, étant toujours vivant pour intercéder en leur faveur.

Un autre aspect du sacrifice de Jésus sont les idées que la bible y associe. Il y a surtout 3 idées bibliques qui sont associées à l’oeuvre de Jésus sur la croix et toutes ces 3 idées excluent la doctrine d’une rédemption universelle. Ces idées sont la rançon, la substitution et la propitiation.

La rançon est l’idée de payer pour la vie d’un captif, (Marc 10:45). Nous étions captifs à cause de notre trahison. Jésus a pa de sa vie pour nous racheter (c’est la rédemption). La rançon pour nos vies est le sang d’une vie parfaite. Or, une fois que cette rançon est payée, nous appartenons à Jésus, car il nous a racheté par son sang. Nous sommes à lui de droit. Et nous savons que cette rançon a été payé sur la croix.

Donc, si Jésus a payé pour tous, alors tous lui appartiennent de droit. Tous les hommes sont à Jésus, n’est-ce pas ? Car, qui va séreiusement argumenter que l’on peut empêcher le Fils de Dieu réssuscité et triomphant de reprendre ce qu’il a acheté, ce qu’il a mérité ? Qui prétend pouvoir spoilier Dieu de ce qui lui revient de droit ? Qui va l’empêcher de prendre ce qui lui est dû ? Je veux voir cet individu. L‘idée est absurde. D’ailleurs, Jésus lui-même argumente exactement contre cette idée. Je leur donne la vie éternelle; et elles ne périront jamais, et personne ne les ravira de ma main. Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tous; et personne ne peut les ravir de la main de mon Père. Moi et le Père nous sommes un. Jean 10:28. Dieu le Père donne les élus à Jésus. Les élus se trouvent dans la main de Jésus et du Père, car ils sont un. Qui est l’insensé qui va prétendre qu’il est plus fort que le Fils et le Père et qu’il peut empêcher le Fils de posséder ce que le Père lui a donné ? Je veux voir l’individu qui prétend qu’il peut empêcher Jésus de prendre ce que le Père lui donne comme récompense. Qu’il bombe sa torse et qu’il flexe ses muscles pour que je rigole un peu. Non. Soyons sérieux.

Mais, puisque que nous savons que tous n’appartiennent pas à Jésus, (car il leur dira qu’il ne les a jamais connu Matt 7:23), alors cela signifie que Jésus n’a pas payé une rançon pour tous.

La substitution est l’idée de prendre la place de quelqu'un d’autre, Esaïe 53:5. Et la propitiation est l’idée de détourner la colère de quelqu’un, Roms. 3:25. Or, si Jésus prend ma place sur la croix (c’est la substitution) et si, par son sacrfice, il prend sur lui la colère de Dieu et la satisfait parfaitement (c’est la propitiation) alors, il s’ensuit logiquement que je n’ai plus à subir cette même colère. Jésus était mon représentant, mon remplaçant sur la croix et il a pris toute la colère infinie de Dieu sur lui pour m’éviter de la prendre. Dieu est donc satisafait à mon égard. Jésus a payé ma dette. Dieu n’a donc plus de colère en reserve pour moi, car Jésus a tout pris à ma place. Il est donc impossible que je subisse à nouveau la colère de Dieu, sinon cela revient à dire que Jésus n’a pas satisfait la colère du Père. Car, si Jésus paie ma dette, mais que le Père me reclame aussi ma dette, cela signifie que le paiement de Jésus ne satisfait pas le Père n’est-ce pas ? Mais nous savons que le Père est satisfait de l’oeuvre de son Fils sur la croix parce qu’il l’a réssucité et l’a élevé à sa droite. Rom. 8 :31 - 34s Que dirons-nous donc à l'égard de ces choses? Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous? Lui, qui n'a point épargné son propre Fils, mais qui l'a livré pour nous tous, comment ne nous donnera-t-il pas aussi toutes choses avec lui? Qui accusera les élus de Dieu? C'est Dieu qui justifie! Qui les condamnera? Christ est mort; bien plus, il est ressuscité, il est à la droite de Dieu, et il intercède pour nous! Et le résultat de tout cela est Roms. 8:1 : Il n'y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus Christ.

Mais si Jésus a fait cela pour tous, la seule conclusion possible, (si les idées bibliques de substitution et de propitiation ont un sens), est qu’il n'y a donc maintenant aucune condamnation pour personne. Si Jésus est le substitut et la propitiation de chaque pécheur, alors la seule conclusion est que l’universalimse est vrai. Dieu le Père n’a plus de colère à donner. L’enfer est et sera toujours vide.

Sauf que nous savons que l’enfer n’est pas vide. Donc, cela signifie que Jésus n’a pas satisfait la colère du Père pour tous. Car il n’est pas le substitut de tous.


Pour finir cette 2ème partie sur ce que nous croyons, je voudrais insister sur le fait que la doctrine de la rédemption particulière n’est pas seulement biblique, elle est aussi logique.

Souvent, les non-calvinistes disent que Calvin lui-même ne croyait pas en la doctrine de la rédemption particulière. En effet, il semblerait que Calvin n’arrivait pas à se décider sur ce point. Ce qui signifie que Calvin ne croyait pas à tous les 5 points du calvinisme. Ce qui est assez ironique, n’est-ce pas. Mais ce fait ne me gêne pas vraiment, car je ne suis pas disciple de Calvin, mais de Jésus et je crois comme Jésus que L’Ecriture est ce qui est écrit dans la bible et aussi ce qui peut être déduit par inférence nécessaire à partir de la bible. C’est pour cette raison qu’il est biblique de raisonner ainsi.

Prem 1 : (Jean 10:11) Je suis le bon berger. Le bon berger donne sa vie pour ses brebis.

Prem 2 : (Jean 10:26). Mais vous ne croyez pas, parce que vous n'êtes pas de mes brebis.

Conclusion : Le Bon Berger ne donne pas sa vie pour ceux qui ne sont pas ses brébis.

Conclusion : Il y a des gens pour qui le Bon Berger ne donne pas sa vie.

Pour simplifier, on peut présenter l’argumentation ainsi.

Prem 1 : Jésus donne sa vie pour ses brébis. (Jean 10:11)

Prem 2 : Ces pharisiens (à qui il parle) ne sont pas ses brébis (Jean 10:26).

Conclusion : Jésus ne donne pas sa vie pour ces pharisiens.

Conclusion : Il y a des gens pour qui Jésus ne donne pas sa vie

Conclusion : La rédemption particulière est biblique.

Conclusion : La rédemption universelle n’est pas biblique.

Jésus donne sa vie pour ses brebis, pour ses élus, pour son peuple, pour l’église, pour son épouse, pour ses amis etc. Il dit au Père : « je les sauverai. Mets sur moi la responsabilité et la condamnation de leurs péchés et je prendrai leurs péchés et je les détruirai et je sauverai mes brebis. Toutes, jusqu’au bout. Jean 6:37 : Tous ceux que le Père me donne viendront à moi, et je ne mettrai pas dehors celui qui vient à moi; car je suis descendu du ciel pour faire, non ma volonté, mais la volonté de celui qui m'a envoyé. Or, la volonté de celui qui m'a envoyé, c'est que je ne perde rien de tout ce qu'il m'a donné, mais que je le ressuscite au dernier jour.

Voilà ce que nous croyons sur les bienfaits de la mort de Jésus.


3. Le sens du mot « monde »

Je finis avec la principale objection à ma position.

Il y a des versets dans la bible qui enseignent clairement que Jésus est mort pour le monde entier. Il y a 1 Jean 2:2 : Il est lui-même une victime expiatoire pour nos péchés, non seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux du monde entier, mais pas seulement, il y a aussi Jean 3:16 : Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle. Et d’autres versets de ce type.

Or, en effet, si Jean utilise le mot « monde » dans ces passages dans le sens de « tous les êtres humains sans aucune exception », alors Jean enseignerait que Jésus est mort pour chaque être humain sans aucune exception. Et donc, il s’ensuirait que la rédemption particulière que je defends est clairement fausse.

Alors, voyons si Jean utilise le mot « monde » toujours dans le sens de « tous les êtres humains sans aucune exception », car cela doit être le sens pour que ma position soit fausse. Tout ce que je dois montrer donc est que Jean utilise le mot « monde » avec un sens qui ne peut pas être « tous les êtres humains sans aucune exception ». Ainsi, il serait donc à ceux qui prétendent que Jean utilise le mot « monde » dans nos 2 passages dans le sens de « tous les êtres humains sans aucune exception » de devoir le prouver et non pas juste de le présupposer.

Or, il est assez facile pour moi de montrer que Jean n’utilise pas le mot « monde » comme signifiant toujours « tous les êtres humains sans aucune exception », car dans le chapitre suivant il écrit 1 Jean 2:15 : N'aimez point le monde, ni les choses qui sont dans le monde. Si quelqu'un aime le monde, l'amour du Père n'est point en lui. Si, pour Jean le mot « monde » signifie toujours « tous les êtres humains sans aucune exception », alors dans ce cas, Jean nous enseigne de n’aimer personne. Car il dit N'aimez point le monde, et ici le mot « monde » signifie « tous les êtres humains sans exception », n’est-ce pas ? Ce qui reveint à dire : N'aimez point tous les êtres humains sans exception !

Même les non-calvinistes ne croient pas que ce verset signifie cela. Ce qui prouve qu’on ne peut donc pas juste présupposer que quand Jean utilise le mot « monde » ce mot signifie « tous les êtres humains sans aucune exception ». Il faut le démonter à partir du contexte.

Or, justement, que dit le contexte ? Je dis que nous devons lire ces versets dans le contexte de l’époque. Dans Jean 3:16 Jésus parle à Nicodème. Or Nicodème était juif. Nous avons déjà vu que sous l’Ancienne Alliance le salut était réservée aux Juifs. Aucun prophète n’a été envoyé aux autres nations. A aucune autre nation Dieu n’a-t-il donné un culte de sacrifice animal pour le pardon de leurs péchés. Donc, en toute logique, les Juifs croyaient que le salut était réservé à la nation d’Israël. Mais Jésus est venu pour inaugurer la Nouvelle Alliance. Et la Nouvelle Alliance est pour tous les peuples du monde. Israël certes, mais aussi les autres nations.

C’est pour cette raison que dans Jean 3, Jésus enseigne à Nicodème que le salut est aussi pour les peuples non-juifs, ici « le monde ». Car Dieu a tant aimé le monde. Le mot « monde » ici fait référence à ces peuples non-juifs. C’est un message qui devait être martelé aux Juifs. Car l’idée que le salut était aussi pour les nations non-juives était une idée insupportable pour les Juifs. Nous voyons cela, car quand Jésus enseigne que le salut était aussi pour les non-Juifs, les Juifs qui l’écoutaient ont essayé de tuer en le jetant du haut de la falaise, Luc 4 : 25 – 29.

Jean enseigne l’idée que le salut était aussi pour les nations non-juives dans son épître aussi. 1 Jean 2:2 : Il est lui-même une victime expiatoire pour nos péchés, non seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux du monde entier. Il utilise le mot « monde » avec le même sens que dans son évangile. Dans 1 Jean 2, il explique que Jésus est mort pour les péchés de son peuple parmi les Juifs et aussi pour les péchés de son peuple dans le monde entier. 1 Jean 2:2 : Il est lui-même une victime expiatoire pour nos péchés, non seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux du monde entier.

D’ailleurs, nous voyons que Jean explique la prophétie de Caïphe de la même manière, Jean 11:51. Or, il ne dit pas cela de lui-même; mais étant souverain sacrificateur cette année-là, il prophétisa que Jésus devait mourir pour la nation. Et ce n'était pas pour la nation seulement; c'était aussi afin de réunir en un seul corps les enfants de Dieu dispersés. Caïphe prophétise que Jésus doit mourir pour la nation d’Israël et Jean ajoute que Jésus doit mourir aussi pour les enfants de Dieu dispersés dans le monde. C’est toujours la même idée, n’est-ce pas ? Dieu envoie Jésus afin de mourir pour les péchés de ses enfants juifs (ainsi il garde ses promesses aux Patriarches), mais pas seulement. Dieu envoie Jésus afin de mourir pour les péchés de ses enfants non-juifs dispérsés dans les peuples du monde entier. Et nous voyons ce peuple, comme le rapporte encore Jean dans l’apocalypse. Tu as racheté pour Dieu par ton sang des hommes de toute tribu, de toute langue, de tout peuple, et de toute nation. Apoc. 5:9.

Mais, attention. Puisque Jean dit que Jésus est mort afin de réunir en un seul corps les enfants de Dieu dispersés, les non-calvinistes sont obligés d’affirmer que ces enfants de Dieu sont « tous les hommes sans exception », car c’est leur position que Jésus est mort pour tous sans exception, n’est-ce pas ?

Ce qui donne :

Prem. 1 : Jésus est mort pour tous les hommes sans exception

Prem. 2 : Jésus est mort pour les enfants de Dieu Jean 11:51.

Conclusion : Tous les hommes sans exception sont enfants de Dieu

Sauf que cette conclusion est fausse, car la bible enseigne clairement que certaines personnes ne sont pas enfants de Dieu, mais enfants du diable. C’est encore Jean qui nous donne cette information. 1 Jean 3:10 : C'est par là que se font reconnaître les enfants de Dieu et les enfants du diable. Quiconque ne pratique pas la justice n'est pas de Dieu, non plus que celui qui n'aime pas son frère.

Cette conclusion est donc fausse, car la 1ère prémisse est fausse. Et la 1ère prémisse est fausse, car la rédemption universelle est fausse.

Voilà plutôt le raisonnement de Jean :

Prem. 1 : Jésus est mort afin de réunir les enfants de Dieu en un seul corps Jean 11:51.

Prem. 2 : Certaines personnes ne sont pas enfants de Dieu, car elles sont enfants du diable 1 Jean 3:10

Conclusion : Jésus est mort afin de réunir les enfants de Dieu et non pas les enfants du diable.

Conclusion : Jésus n’est pas mort afin de réunir les enfants du diable.

Conclusion : Jésus n’est pas mort afin de réunir tous.

Non, Jean parle ici des enfants de Dieu en Israël et les enfants de Dieu en dehors d’Israël, dans le monde donc. Jésus est mort afin de réunir tous ces enfants juifs et non-juifs dans un seul corps, son corps et il a réussi. Car il réussit toujours.



Conclusion

Cette doctrine de rédemption particulière est dure à accpeter. Je suis passé par là. Mais, je crois que j’ai démontré qu’elle est biblique et logique.

Puisqu’elle est biblique elle a 2 grandes qualités. Elle élève Dieu et elle abaisse l’homme. D’ailleurs vous aurez remarqué que c’est le thème récurrant de ce message (et de cette série).

Premièrement cette doctrine accentue l’harmonie dans les désirs et les volontés des 3 personnes de la trinité. Cette doctrine glorifie la trinité. Et c’est là, toute la beauté logique et toute la cohérence de la position calviniste, que la position arminienne n’a tout simplement pas. Car puisque Dieu choisit ses élus avant la fondation de la terre et il les choisit en les plaçant en Christ, Eph. 1:4. Alors, il s’ensuit logiquement que quand le Père envoie le Fils dans le monde, c’est pour qu’il meurt pour ces mêmes élus. Il y a une belle harmonie ici entre le Père et le Fils. Ils ont le même objectif, ils oeuvrent dans le même sens et ainsi le Fils obéit parfaitement au Père, car ils ont les mêmes objectifs. Mais ce n’est pas tout. Non seulement, Jésus fait-il la volonté du Père, mais aussi il accomplit à la perfection l’eouvre que le Père lui a donné. Je t'ai glorifié sur la terre, j'ai achevé l'oeuvre que tu m'as donnée à faireJ'ai fait connaître ton nom aux hommes que tu m'as donnés du milieu du monde. Ils étaient à toi, et tu me les as donnés; et ils ont gardé ta parole Jean 17. La réssurection de Jésus était la manière dont le Père a validé l’efficacité de l’oeuver de son Fils. En le réssuscitant des morts, le Père tamponne « Mission Accomplie » sur l’oeuvre de Jésus. Ainsi, le Père est totalement et éternellement satisfait de l’ouevre de son Fils.

Ensuite, le Saint-Esprit régenère ceux pour qui Jésus est mort. Car ceux qu'il a connus d'avance, il les a aussi prédestinés à être semblables à l'image de son Fils, afin que son Fils fût le premier-né entre plusieurs frères. Et ceux qu'il a prédestinés, il les a aussi appelés; et ceux qu'il a appelés, il les a aussi justifiés; et ceux qu'il a justifiés, il les a aussi glorifiés Rom. 8:29s. C’est l’harmonie parfaite dans la trinité et dans son ouevre de salut. Cette doctrine de la rédemption partculière glorifie cette harmonie trinitaire comme aucune autre.

Deuxièmement, cette doctrine abaisse l’homme. Ou plus précisément, elle abaisse les capacités morales de l’homme. Elle donne tout le mérite de ton salut à Jésus. Car il t’enlève tout prétexte pour te vanter. Le contraire n’est pas vrai. Car si Dieu t’aime de la même façon qu’il aime une personne qu’il fait souffrir en enfer, alors ton seul recours pour ne pas aller en enfer, n’est pas Dieu, mais toi. Car Dieu a fait pour lui exactement la même chose qu’il a fait pour toi, mais lui souffre terriblement.

Donc, si, à la fin tu ne souffres pas comme lui, c’est grâce à toi. C’est grâce à ce que tu auras fait. La différence entre celui qui souffre et toi n’est pas la grâce de Dieu ou l’oeuvre du Sauveur à ton egard. Non, Dieu et Jésus ont fait exactement la même chose pour lui qu’ils ont fait pour toi. Mais lui souffre quand même. Non, la différence entre lui et toi, c’est toi. La différnece n’est pas l’efficacité du sang de Jésus. Car Jésus a saigné pour lui aussi, mais il souffre. Non, la différence c’est ce que tu auras fait. Vous aviez eu les mêmes chances et les mêmes avantages. Ce qui est déterminant dans ta destination finale est ta décision. Jésus vous a lancé la bouée de sauvetage à tous les 2, mais c’est toi seul qui l’as saisi. En fin de compte, tu te sauves de l’enfer. Tu es ton propre sauveur. Bravo à toi.

Non, et non encore. Quand Jésus est mort pour moi, il a non seulement obtenu le pardon de tous mes péchés, mais il a aussi acheté par son sang toutes mes bénédictions spirituelles. Il a acheté ma foi, il a acheté ma repentance et il a acheté ma nouvelle naissance, car ce sont des bénédictions spirituelles. C’est pour cette raison que je crois à l’évangile. Car toutes les bénédictions spirituelles que j’ai sont en Christ. Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ, qui nous a bénis de toute sortes de bénédictions spirituelles dans les lieux célestes en Christ! Eph. 1:3. Oui, c’est uniquement parce que Jésus a acheté ma foi par son sang, que j’y crois. C’est parce que le sang de Jésus est efficace pour moi que j’y crois.

Ainsi, Jésus est élevé, car lui seul m’a sauvé. Quant à moi, la seule chose que j’ai faite dans mon salut est de lui résister de toutes mes forces. Mais, grâce à Dieu, il est plus fort que ma résistance.

J’étais morts par mes offenses et par mes péchés, dans lesquels je marchais autrefois, selon le train de ce monde, selon le prince de la puissance de l'air, de l'esprit qui agit maintenant dans les fils de la rébellion. J’étais aussi de leur nombre, et je vivais autrefois selon les convoitises de ma chair, accomplissant les volontés de la chair et de mes pensées, et j’étais par nature un enfant de colère, comme les autres... Mais Dieu, qui est riche en miséricorde, à cause du grand amour dont il m’a aimés, moi qui étais morts par mes offenses, m’a rendus à la vie avec Christ (c'est par grâce que je suis sauvés). Eph. 2.